Côte d’Ivoire / La 2ème édition du Festival Djamala Kongnon Yah met l’accent sur l’autonomisation de la femme
«L’autonomisation de la femme », c’est le thème choisi pour la 2ème édition du festival ‘’Djamala Kongnon Yah’’ prévue du 20 au 23 juillet 2017 dans la commune de Satama Sokoro, localité située dans le département de Dabakala, région du Hambol. Le lancement de ce festival qui s’annonce grandissime a eu lieu, samedi à Adjamé. A cette occasion, le maire Ouattara Soualiho a indiqué que la date du 20 juillet est symbolique parce que ce jour est retenu chaque année pour la célébration des mariages traditionnels à Satama-Sokoro. « Le but de ce festival est de pérenniser cette pratique des anciens au risque de perdre de son importance auprès des jeunes générations. Il faut donc agir et protéger ce patrimoine », a-t-il relevé. Poursuivant, il a indiqué que dans la région du Hambol , le mariage forcé des jeunes filles n’est qu’un vieux souvenir désormais. « Il n’y a plus de mariage forcé chez nous. On ne peut plus marier quelqu’un par la force », a-t-il soutenu avant de souligner que le festival a permis de célébrer plusieurs mariages civils à la suite des mariages traditionnels. Pour Coulibaly Alimata Fofana, commissariat général de cet événement, il sera l'occasion "de faire la promotion des femmes, les mères et les sœurs en leur montrant montrer combien en devenant autonome, elles participeraient au bien-être de leur famille et partant de la société, et surtout d’expliquer les avantages du mariage civil. Elle a par la suite invité tous les filles et fils de Djamala à se mobiliser pour cette fête, car ce festival est une affaire de tous et sa réussite engage la responsabilité de tout le monde. Cette année, comme l’a signifié, Dr Hien Norbé, le pagne Djamala sera valorisé à travers des défilés et de la formation des jeunes talents sur le plan économique. Au plan social, le festival doit servir de socle, motif pour la cohésion sociale. Ce festival va contribuer au développement et à la sauvegarde du patrimoine culturel de Satama-Sokoro et il sera aussi un tremplin pour sensibiliser à l’abandon de certaines pratiques culturelles néfastes telles que l’excision et le mariage précoce.
Rodrigue Konan