Côte d’Ivoire / Le GEPCI condamne les menaces proférées par le RDR contre les journalistes
LES FAITS
Par courrier en date du 04 juillet 2017, le bureau exécutif du Groupement des Éditeurs de Presse de Cote d’Ivoire (GEPCI) a été saisi des menaces proférées par les services du secrétariat général du Rassemblement des Républicains (RDR) sur les journalistes de Le Nouveau Réveil.
De quoi s’agit-il ?
Selon la lettre de saisine du GEPCI, c’est le lundi, 03 juillet 2017, aux environs de 16 heures, que monsieur Abdoulaye Sangaré, chargé de communication du RDR a joint monsieur Patrice YAO, Directeur général des Editions le Réveil, pour l’informer qu’à la suite de l’article : « CPI : Gbagbo compile de petites victoires » , paru dans le Nouveau Réveil du samedi 1er juillet 2017, le Secrétaire Général du RDR souhaite ne plus voir Lance TOURE, journaliste audit quotidien, au siège du RDR pour couvrir les cérémonies dudit parti.
Comme si cette information n’était pas passée, le mardi 04 juillet 2017 à 10h 55 mn, le Rédacteur en Chef du ‘’ Nouveau Réveil’’, Akwaba Saint Clair a été joint par monsieur Diabaté Laciné, Directeur de Cabinet du Secrétaire général par intérim du RDR, pour lui demander de ne pas envoyer un journaliste couvrir la réunion du bureau politique du RDR qui se tient ce jour, dans la soirée afin d’éviter selon lui, tout incident ou acte pouvant relever d’un élément incontrôlé au sein de leurs militants.
Ces deux réactions des collaborateurs très proches du secrétaire général du RDR ont été jugées suffisamment graves par la Direction du Nouveau Réveil qui a saisi le Bureau exécutif du GEPCI.
LA REACTION DU GEPCI
Le Groupement des Éditeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) considère ces injonctions comme des menaces et une atteinte grave à la liberté de la presse. Par principe, il s’y oppose fermement et condamne, avec la dernière énergie, tout ce qui s’apparente à une forme de menace contre l’exercice du métier de journaliste et à des atteintes intolérables au libre accès à l’information.
Le GEPCI voudrait rappeler aux responsables du RDR que interdire à un journaliste d’accéder au siège d’un parti fait donc partie des cas d’atteinte à la liberté de presse. Au surplus il nous revient que le journal Nord Sud quotidien, édité par le Groupe Nord sud communication a été interdit d’accès au siège du RDR.
Le GEPCI voudrait indiquer qu’il existe en Côte d’Ivoire des instances de recours dont le Conseil National de la Presse (CNP) par tout citoyen qui se sentirait diffamé par la presse écrite.
Fait à Abidjan, le 05 juillet 2017
Le Bureau Exécutif du GEPCI
Le Vice-président
Ousmane Sy Savané