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Détenus depuis dimanche à la gendarmerie pour diffusion de «fausses nouvelles», les 6 journalistes ont recouvré la liberté ce mardi-après-midi après leurs auditions.

L’information a été rendue publique par le ministre de la communication Bruno Koné. Via une communication diffusée sur internet (twitter, ndlr), il indique que son souhait est de ne plus voir de journaliste en prison dans le pays.

«Heureux d'apprendre que suite aux auditions de ce jour, les 6 journalistes interpellés viennent d'être remis en liberté par le juge», a indiqué le ministre avant d’ajouter: «Mon souhait est de ne plus voir de journaliste en prison, ou même simplement interpellé...»

Il a par ailleurs annoncé poursuivre le travail de formation et de sensibilisation pour une meilleure appropriation de la loi sur la Presse (...).

«Pour une Presse plus responsable, j'appelle également à un plus grand respect des règles d'éthique et de la déontologie de ce métier noble», a conclu le député de Kouto.

Les confrères Bamba Franck Mamadou (Notre Voie), Yacouba Gbané Ferdinand Bailly (Le Temps), Vamara Coulibaly (Soir Info) ainsi que le Correspondant de Soir Info dans la région d’Aboisso et Hamadou Ziao (Inter), ont été arrêtés, depuis dimanche et sont détenus à la brigade de recherche pour diffusion de fausses informations en rapport avec la mutinerie d'Adiaké, qui viseraient selon le Procureur de la République à inciter à la révolte et qui porterait atteinte à la sûreté de l’Etat.

Lundi, au cours d‘une réunion d’urgence à la Maison de la presse, les organisations et associations des médias, ont appelé le gouvernement à mettre tout en œuvre pour libérer leurs confrères. Une seconde rencontre a eu lieu ce jour où ils ont décidé de plusieurs actions communes. Notamment boycotter les actions gouvernementales, marcher ou encore observer une journée sans presse.