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Le musée des civilisations a servi de cadre, le vendredi 22 juin dernier, au vernissage de l’exposition estampillée « l’éclosion » de l’artiste-peintre Dauriac Ngah Orsot Amoin Innocente (N.goia).

« Je dirai que nous sommes dans un univers où on a la mer, la terre, le ciel. La terre a aussi ses composantes dont font partie les feuilles. Etant de la médecine, ces feuilles font partie de tous ces médicaments que nous utilisons. La peinture a aussi une vertu thérapeutique », clame la nouvelle étoile de la peinture ivoirienne, N.goia. Passionnée des arts visuels, Mme Dauriac mettra grâce à la fondation Tapa, 37 œuvres picturales sur les cimaises de l’espace dédié à la mémoire collective. Du 22 au 30 juin, la vitrine du musée des civilisations s’ouvre aux férus de l’art sous le thème : « l’éclosion ». Au cours du vernissage qui a réuni plusieurs amis du monde des arts dont le représentant du parrain, le directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie), Dominique Kakou, les créations de l’exposition ont été dévoilées par l’artiste. Pour cette peintre qui arrive à grands pas dans l’univers pictural, la présente exposition revêt naturellement un caractère spécial qui remonte depuis sa tendre enfance. Sa collection exposée n’est guère fortuite. Depuis l’âge de 9 ans, la petite Innocente caressait le désir ardent de manier avec le pinceau. Son rêve est plus qu’une réalité grâce aux critiques de son époux, M. Dauriac. « Je le dis souvent peindre ne s’apprend pas car tout vient de notre intérieur. Chaque coup de pinceau me permet de transcender cette passion en me donnant du plaisir et laisse libre cours à ma sensibilité, à mon imagination et à ma personnalité. Chaque toile parle de la vie en général, de la joie et de la tristesse. Chacune d’elle a sa propre histoire à nous conter. Peindre est devenu pour moi une passion chaque jour renouvelée. De petits chants fredonnés en peignant, me transportent à travers mes toiles. La douceur des couleurs rafraîchit mon âme », explique-t-elle avec tant de béguin. Le thème choisi pour l’exposition en dit long sur la vocation artistique de la peintre arborant la tunique de déléguée médicale. « Cette exposition est l’éclosion des joies et des peines surgies dans mes rêves d’enfant. Tout a un début et une fin. Tout ce que j’ai fini par façonner, s’est ouvert au monde. C’est pour présenter mes créations au monde. Je m’ouvre pour que les férus de l’art sachent que j’existe », a-t-elle développé.

Quand la peinture transporte dans la gaieté

Avec pour technique l’acrylique, la peinture à huile et à eau, la peintre native d’Agboville, transporte son univers dans un monde onirique. Les couleurs, les symboles, les dénominations de ses toiles ne passent pas inaperçues. « Quand on regarde le tableau, on a l’impression que c’est le vent qui tourbillonne les feuilles. Je suis née à Agboville et j’ai eu la chance de connaître le village. Il fut un temps où il y avait les tempêtes qui faisaient tourner les feuilles sur elles-mêmes », révèle l’artiste. Et d’ajouter : « Chacun de nous traverse des moments de joie comme de tristesse. Quand on est triste et qu’on se retrouve en train de peindre, on est transporté dans un autre univers. Ce qui permet de se relaxer, se détendre. La peinture nous transporte dans un moment de gaieté ». Durant une semaine d’exposition, N.goia entend prouver aux esthètes qu’elle n’a pas de remords pour son choix artistique. Pour la directrice du musée des civilisations, Memel Kassi Silvie, la peintre à l’affiche est « une figure naissante, appartenant à la famille des créateurs débridés, voraces d’un contemporain au style inaccessible. Nous découvrons sur la toile, une écriture singulière, chargée de goût ». Pour une meilleure «  éclosion », la peintre a remercié l’historien d’art, Dr. Kouassi Adack, et les partenaires de cette exposition.

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