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C’est un secret de polichinelle, la presse ivoirienne est confrontée ces dernières années à une mévente des journaux, dues entre autres causes, à l’absence des titres dans certaines localités de l’intérieur du pays, et même des quartiers d’Abidjan. Au regard de cette situation, qui à en croire des observateurs du secteur, sapent les efforts des éditeurs et du gouvernement pour un secteur plus compétitif, des promoteurs viennent de mettre sur pied une nouvelle entreprise de distribution, dénommée Distri Ivoire Presse. A en croire Charles Compaoré, le Directeur général, son entreprise vient aider les professionnels du secteur à relancer la filière de la distribution des journaux. Qui est un maillon qui a sauté depuis des années dans la chaîne de commercialisation des produits de la presse imprimée. « C’est vraiment dommage, mais notre presse va mal au niveau de la distribution. Comment vous pouvez comprendre qu’au moment où on parle d’internet dans toutes les contrées de la Côte d’Ivoire, des populations des villes de l’intérieurs attendent par exemple jusqu’à 11 heures pour recevoir les publications du jour. Mais le temps que les journaux arrivent, les lecteurs n’attendent pas. Ils vont s’informer sur internet. Bien évidemment, les journaux reviennent invendus aux éditeurs », a-t-il déclaré, avant d’annoncer que les premières distributions de presse de son entreprise démarrent le 1er août prochain. Et de poursuivre : « Nous voulons remédier à cette situation. Et nous avons l’expertise, les hommes et les moyens pour le faire. Nous disposons de 65 véhicules pour distribuer les journaux sur tout le territoire national. Et puis pour bien faire les choses, nous travaillerons avec un partenaire connu dans le secteur de la distribution de presse. Il a 45 ans d’expérience. Il s’agit de Baldé Oumar, Directeur général de Stpmci, qui est une société de transport de marchandises ». Charles Compaoré a aussi indiqué qu’en attendant le démarrage des activités de l’entreprise dans quelques jours, des démarches entreprises auprès du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) vont bon trains. « 85% des éditeurs ont déjà donnés leur accord de principe. Et nous sommes en contact avec les responsables du Gespci », a-t-il confié.

A.A.