Côte d’Ivoire / Sassandra : 6 mois de prison ferme pour l’opératrice économique Fatmé Lakiss
Le long feuilleton concernant l’affaire opposant les opérateurs économiques Fatmé Lakiss et Oudaye Chaloub, a connu son épilogue. Le verdict est tombé et ce, à la défaveur de la première nommée. Six(06) mois de prison ferme avec mandat d’arrêt et 50 millions de FCFa de dommages et intérêts à payer à Oudaye Chalboub. Tel est le verdict prononcé, ce jeudi par le président du Tribunal de Sassandra, Ouattara Ben Yaya contre Fatmé Lakiss, poursuivie pour plusieurs chefs d’accusation dont le ‘’faux et usage de faux’’. Contrairement au Procureur du Tribunal de Sassandra qui, à l’audience du 14 décembre 2017 avait requis six(06) mois de prison avec sursis, le juge Ouattara Ben Yaya a décidé que cette dernière séjourne en prison pour six (06) mois dans l’espoir que son séjour carcéral lui permettra d’avoir un bon comportement dans la société. Hier, à l’ouverture du dossier, le juge Ouattara Ben Yaya a succinctement rappelé les faits avant de rendre sa décision. « Statuant publiquement par défaut à l’égard de Kéita Ali et contradictoirement à l’égard des autres prévenus en matière correctionnelle et en premier ressort, constate l’extinction de l’action publique pour cause de prescription à l’égard de Sacré Nabo Léonce, Kéita Ali et de Koffi Yeboua. Déclare en revanche dame Fatmé Ahmad Lakiss coupable des faits de faux en écriture authentique ou publique, de faux en écriture privée de commerce ou banque et fabrication et usage de preuves matérielles fausses(…) En répression, la condamne à 6 mois d’emprisonnement ferme et à un million d’amende. Décerne en application de l’article 456 du code de procédure pénale mandat d’arrêt contre dame Fatmé Lakiss (…) Le tribunal condamne Fatmé Lakiss à payer 50 millions FCfa de à titre et dommages et intérêts à Oudaye Chalhoub. La condamne aux dépens », a déclaré le président du Tribunal de Sassandra, Ouattara Ben Yaya en l’absence de la principale accusée. Fatmé Lakiss, Sacré Nabo Léonce, Adjoumani Koffi Ben Pacôme et Kéita Ali étaient poursuivis pour ‘’faux et usage de faux en écritures publiques et authentiques et usurpation de titre, et complicité de faux en écritures publiques et authentiques, selon les articles 27, 30, 282, 283, et 305 du Code pénal’’. Au cours de ses différentes comparutions devant le Tribunal, dame Fatmé Lakiss s’est abondamment illustrée dans le dilatoire. Tantôt, elle ne se rappelait pas des faits, tantôt, elle avait oublié ses éléments de preuve à San Pedro ou au Liban. Quant à ses complices Adjoumani Koffi Pacôme et Nabo Léonce (Ali Kéita ne s’est jamais présenté), ces deux hommes ont chacun reconnu avoir fait du faux à la demande de Fatmé Lakiss qui les a amenés à établir de faux procès verbaux et de faux documents pour servir de preuves au remboursement de la dette de plus de 2 milliards de FCfa, contractée auprès de Oudaye Chalhoub, opérateur économique résidant à San Pedro. Là, c’était sans compter avec le métier du juge Ouattara Ben Yaya qui a réussi à la confondre. Ainsi, le droit a été dit dans cette affaire de ‘’dette non remboursée’’ qui depuis des mois, voire des années, défraie la chronique.
A.K.