Côte-d’Ivoire / Une manifestation d’étudiants dispersée à coups de gaz lacrymogène par la police
Une véritable menace plane sur les examens de brevet de technicien supérieur (BTS) 2017 si l’on n’y prend garde. Les admissibles au BTS des années 2015 et 2016 n’ont pas encore pu soutenir pour valider leur diplôme pour faute de paiement des enseignants. C’est dans cette atmosphère que la police ivoirienne a dispersé, ce mardi vers midi à coups de gaz lacrymogène, une manifestation d’étudiants, au Plateau (centre des affaires), pour réclamer les dates de soutenances du Brevet de techniciens supérieurs (BTS).
Plus de 200 manifestants, composés d’étudiants d’universités et grandes écoles, parents et membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, plus grand syndicat d’étudiants), se sont rassemblés devant la Direction des examens et concours (Deco) au Plateau pour « exiger du ministère de l’Enseignement supérieur, un calendrier pour les soutenances ».
Trente-trois mille étudiants déclarés admissibles au BTS des deux dernières années (2015 et 2016) sont concernés par ces soutenances, pour valider leur diplôme.
Les soutenances, devant se dérouler en avril et en décembre 2016, et avril 2017, n’ont pas été programmées.
Selon un enseignant d’une grande école, joint au téléphone, ce « blocage est dû au non-paiement des primes de soutenances aux enseignants ».
« Une prime de 3.000 FCFA par étudiant est versée aux enseignants pour les soutenances. Et cela n’a pas encore été fait », a indiqué la même source, selon qui « une menace plane sur le BTS 2017 ».