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Après un  investissement de plus de 200 milliards de francs CFA, la réouverture des universités publiques de Côte d’Ivoire le 3 septembre 2012 avait suscité beaucoup d’espoir pour l’ensemble de la communauté universitaire nationale.
Espoir qui devrait se matérialiser par la normalisation des années académiques, le retour d’un espace universitaire extirpé de toute violence.  De 2012 à aujourd’hui, l’eau a coulé sous les ponts ; malgré de nombreux acquis et les efforts des différentes autorités compétentes les vieux démons de la violence refont surface dans les universités publiques d’Abidjan. Après le salut aux couleurs, ce lundi  3 avril 2017, des étudiants de l’Université Félix Houphouët  Boigny décident de faire des passages en amphi afin de communiquer avec l’ensemble des étudiants sur des problèmes liés à la formation et à l’environnement universitaire. Mais ils en ont été catégoriquement empêchés par des membres de la FESCI. Insistant, ils sont battus. Le lendemain mardi, d’autres étudiants frustrés par le non-respect des règlements préétablis du CROU, des admissions dans les résidences universitaires, caractérisées par les logements par affinité également avec une part belle à la FESCI, vont décider de bloquer toutes les clés afin de dénoncer la complicité du CROU et que lumière soit faite sur ces admissions entachées d’irrégularités. Alors le CROU fait appel une fois encore, après l’épisode Konin Willfried, à la FESCI qui va aussitôt  cibler, visiter et dévaliser  des dizaines de chambres avec à l’appui l’agression des étudiants y dormant en les chassant de leur chambres. Face à un tel comportement d’injustice et d’inégalité encouragé  par l’administration du CROU, certains vont décider avec détermination d’aller en chambre quelle que soit l’obstacle trouvé en chemin. Et quelques minutes après leur entrée en résidence universitaire, la FESCI armée de machette, de gourdin et accompagnée de badauds va attaquer et voler ces étudiants qui vont répliquer. La police est aussitôt  déployée sur le campus afin rétablir l’ordre et d’évacuer les blessés en soin d’urgence alors la FESCI va tenir un meeting d’intoxication et de propagande en leur faveur vu qu’elle était seule sur le campus.

Vu que la FESCI a toujours été le bourreau de l’étudiant sous prétexte de la défense de ses intérêts,

Vu  que la FESCI est l’ennemie de l’école ivoirienne car elle a toujours empêché la liberté d’expression et s’est toujours servie de la violence pour imposer ses idées,
Vu que certaines autorités administratives (CROU) et policières sont complices de la mise en œuvre de cette hégémonie,

Vu que l’ensemble des étudiants, des délégués, des associations et des syndicats d’étudiants présents sur l’espace universitaire ont déjà été victime cette organisation mafieuse,

La Renaissance Etudiante et Scolaire (RETS) appelle le président de l’Université à prendre ses responsabilités afin de restaurer l’ordre  et la liberté d’expression sur l’espace universitaire. La RETS exige la démission de l’administration du CROU. La  RETS invite les autorités policières à protéger les véritables étudiants qui ont marre des violences et agressions de la FESCI. La RETS demande aux étudiants de rester calme et de ne plus avoir peur du monstre et de ne croire en aucun cas à leur intoxication et leur propagande visant à les détourner de la vérité et les entraîner dans le chaos et à la perdition. La RETS souhaite un prompt rétablissement à tous les étudiants blessés et présente sa compassion à ceux sinistrées et volés. A l’ensemble des étudiants et des organisations estudiantines qu’il est temps de sauver notre école alors nous devons nous lever comme un seul homme pour dire plus jamais de violences sur un étudiant et que l’espace universitaire soit le cadre par excellence des études de qualité et de la liberté d’expression.


Vive l’école ivoirienne

Pour la RETS

 Le Président

Gbocho Paterne