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Invité des Rendez-vous de Fraternité Matin, ce jeudi, Bruno Nabagné Koné, ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie numérique s’est prononcé sur plusieurs sujets brulants qui font l’actualité du secteur de la communications ces jours-ci. Il a donné des explications sur le nouveau projet de loi relatif à la presse qui a fait couler beaucoup d’ancres et de salives. « Cette loi offre beaucoup plus de liberté aux journalistes. Ni le chef de l’Etat, ni le Premier ministre encore moins un membre du gouvernement ne souhaite museler les hommes de médias. J’ai décidé de calmer le jeu pour mieux apprécier la situation car je ne comprenais pas tout ce bruit autour de ce projet de loi. Après analyse de la situation, j’ai compris que tous ceux qui s’opposaient à ce texte n’avaient jamais lu le projet de loi. Ils ont plutôt engagé une bataille politique pour éviter que cette loi ne passe pour le bien des journalistes », a affirmé le ministre Bruno Koné. Poursuivant, il a donné des précisions sur certains articles du nouveau texte notamment celui de l’article 91 qui interdit de traiter des faits qui datent de 10 ans. « Cet article vise à protéger l’image de certaines personnes », a-t-il indiqué. Concernant l’attribution des licences aux nouvelles stations de télévisions jugées proches du cercle familial du chef de l’Etat, le ministre de la Communication s’est voulu clair : « Il n’y a eu aucun favoritisme. C’était un appel d’offre, les dossiers ont été examinés (…) en plus une caution d’un milliard a été exigé ce qui a freiné beaucoup d’entreprises, preuve que ceux qui ont été coptés mesurent le risque qu’ils ont pris car rien ne garantit un retour sur investissement ». Le porte-parole du gouvernement a fait le constat d’une presse en grande difficulté. « Le gouvernement continuera à apporter une aide au secteur de la presse. Cependant, il faut reconnaître que la situation est difficile au regard des chiffres de ventes des journaux en notre possession. Les journalistes doivent vivre de leur métier et cela dans un environnement propice. La fracture du lectorat est telle que le marché est divisé avec des lignes éditoriales très politisées », a déploré le ministre. Il faut noter que le souhait du ministre est de voir une presse professionnelle qui accompagne les actions de développement du gouvernement.

F. T.