Dossier/ Asthme : Les secrets pour lutter efficacement contre le mal
L’asthme est une maladie respiratoire caractérisée par une inflammation constante des bronches due à une sensibilité exagérée envers certaines substances ou allergènes. Par contre, il existe des secrets, des méthodes pour lutter contre le mal. Décryptage.
Tout le monde peut être concerné. Il y a plus de 235 millions d’asthmatiques dans le monde. Le 30 avril 2014, dans une publication du Dr. Nicolas Evrard, il est mentionné que l’asthme peut apparaître à tout âge. Mais elle se déclare souvent pendant l’enfance. Toute agression extérieure provoque un rétrécissement brutal et intermittent du calibre des bronches. Il devient alors difficile de rejeter l’air contenu dans les poumons.
Qui est concerné ?
L’asthme peut commencer à n’importe quel âge. Plus les symptômes apparaissent précocement, plus l'asthme risque d’être sévère. On peut classer la sévérité de l’asthme, en fonction de la fréquence de ces crises. Nous avons l’asthme intermittent dite occasionnel qui arrive 1 fois/ semaine. L’asthme persistant dite régulier attaque le patient 1 fois/ semaine. « Nous connaissons tous les symptômes de la grande crise d’asthme typique, avec ses difficultés à respirer et ses sifflements. Cependant, avant d’en arriver à cette crise, il existe toute une panoplie de symptômes asthmatiformes, difficiles à repérer, notamment chez le petit enfant. L’asthme peut changer de forme chez un même enfant au cours du temps », a expliqué dans sa publication, Dr. Nicolas Evrard, médecin généraliste. Il y a des degrés de sévérités de l’asthme. L’asthme intermittent et l’asthme persistant.
Le nourrisson
Un nourrisson peut souffrir de symptômes asthmatiques d’origine virale, puis, en grandissant, développer un asthme allergique. Pour éviter que la maladie ne s’aggrave, il est donc très important de savoir la repérer le plus tôt possible, dès les premiers signes, des signes, encore une fois, qui ne ressemblent pas forcément à la crise d’asthme telle qu’on la connaît... Les symptômes peuvent donc différer selon l'âge de l’enfant.
Avant 5 ans
« Avant l’âge de 5 ans, vous devez penser à la possibilité d’un asthme, chez votre jeune enfant : s’il a parfois une respiration sifflante, s’il éprouve une gêne respiratoire à l’effort, lorsqu’il court ou lorsqu’il rit, s’il tousse la nuit, si ses rhumes, guéris, se prolongent en toux traînantes et s’il présente une crise typique (gêne respiratoire, sifflements respiratoires, toux, cherche sa respiration, la région en haut de la clavicule se creuse lors de la respiration...) », a ajouté le spécialiste. A partir de trois ou quatre ans, il est possible de confirmer le diagnostic par des épreuves fonctionnelles respiratoires où sera recherchée une hyperactivité bronchique. Un bilan allergique pourra également être nécessaire. Mais avant cet âge, chez le nourrisson, le diagnostic est souvent difficile à poser. Les épreuves fonctionnelles respiratoires sont difficiles à effectuer. On parlera d’asthme à partir de trois épisodes sifflants, avant l’âge de deux ans. Le diagnostic précoce est pourtant essentiel chez le très jeune enfant pour mettre en place un traitement efficace et éviter la détérioration des bronchioles.
Après 5 ans
Après l’âge de 5 ans, l’asthme est dans la plupart des cas d’origine allergique.
Comme chez les plus petits, le médecin doit penser à un asthme en cas de toux nocturnes, de rhinites chroniques, de difficultés respiratoires à l’effort, pendant le sport ou au cours d’un fou rire et évidemment en cas d'épisodes sifflants. Cependant à partir de cinq ans, le diagnostic sera plus facile à établir. Les épreuves fonctionnelles respiratoires sont possibles. Les tests allergiques plus aisés. On estime que sur cent enfants asthmatiques dont l’asthme est d’origine allergique, 40% sont en âge préscolaire, 80% en âge scolaire. Et, après cinq ans, les crises, elles-mêmes, deviennent plus typiques. Il est donc plus difficile de passer à côté.
Comment devient-on asthmatique ?
Les origines précises ne sont pas bien connues : elles sont à la fois héréditaires et liées à l’environnement. Souvent on retrouve quelqu’un de sa famille proche qui a de l’asthme ou qui fume beaucoup. Les travailleurs exposés à des produits chimiques (peinture, produits de coiffure, métaux, etc.) peuvent développer un asthme qu’on appelle ‘’professionnel’’. Il y a aussi de nombreux facteurs dits aggravants ou déclencheurs de l’asthme, allergènes : poils et plumes des animaux, poussières, pollen, fleurs, acariens..., la pollution : fumées, gaz d’échappement, tabac, les additifs alimentaires (comme les sulfites, que l’on trouve dans de nombreux aliments : bière, sauces, charcuterie...).
Quels sont les signes ?
L’asthme est une maladie des poumons qui se manifeste généralement par des « crises » : tout d’un coup, on se sent gêné pour respirer, on cherche de l’air.
En fait, c’est la paroi des bronches (les tuyaux qui font passer l’air que l’on respire dans nos poumons) qui se rétrécit. L’air a du mal à passer dans les voies respiratoires. Les signes sont différents selon les gens mais on a toujours du mal à respirer : ça siffle, on tousse, on a un poids sur la poitrine, une sensation d’étouffement et c’est un peu angoissant. On peut avoir une crise le jour mais aussi la nuit. Cette crise de respiration peut durer quelques minutes ou plusieurs heures. Parfois, on a qu’une seule crise qui ne reviendra jamais, mais parfois, les crises reviennent plusieurs fois par semaine ou par mois.
Comment éviter les crises ?
Il faut absolument s’occuper de cette maladie en allant voir le médecin régulièrement. Le premier objectif est d’abord de trouver ce qui déclenche la crise, en vérifiant tout : les animaux, le linge, les plumes des oreillers, la poussière etc... Quand on est asthmatique, il vaut mieux éviter la moquette, utiliser des couvertures anti-acariens pour le matelas et les oreillers (« hypoallergénique » ou « anti-acarien » sur les étiquettes), laver les draps à l’eau très chaude au moins deux fois par mois, ne pas laisser s’installer la poussière et ouvrir les fenêtres pour aérer au minimum 10 minutes par jour, ne pas fumer et éviter l’exposition à la fumée de cigarette. Enfin, faire un peu d’exercice régulièrement permet aussi d’améliorer notre respiration de tous les jours.
A.C.