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Le président de la commission de gouvernance de la Caf, l’Ivoirien Michel Brizoua-Bi, conteste la décision du comité d'urgence relative au processus électoral en cours.

 

Il ne se passe plus un jour sans que la course à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) ne génère un nouveau rebondissement, selon le site spécialisé football, foot 365. Ces dernières heures, à près deux mois du scrutin, le processus électoral a pris des allures de guerre des chefs. Après l’annonce vendredi dernier par la commission de gouvernance des feux verts accordés aux candidatures du Sénégalais Augustin Senghor et de l’Ivoirien Jacques Anouma ainsi que des feux oranges (sous réserve de vérifications supplémentaires) donnés à celles du Mauritanien Ahmed Yahya et du Sud-africain Patrice Motsepe, le comité d’urgence de la Confédération africaine de football s’était réuni. Un communiqué avait annoncé que la Fédération internationale de football association (Fifa) aurait un droit de regard sur la liste finale et que ladite liste devrait être arrêtée dans les plus brefs délais. En clair : avant le 28 janvier, date des auditions complémentaires des candidats Yahya et Motsepe. Présent lors de cette réunion en visioconférence, le président de la commission de gouvernance, Michel Brizoua-Bi, fait part de son désaccord avec ce dernier point.

 

Un risque d’invalidation

« Il résulte des dispositions de l’article 17, paragraphe 6, que la convocation formelle se fait par écrit au moins soixante jours avant la date fixée de la réunion de l’Assemblée générale élective du 12 mars 2021 », indique le communiqué publié par le juriste ivoirien, Michel Brizoua-Bi. « En pratique et conformément au chronogramme validé par le comité exécutif de la Caf, la convocation et la liste des candidats doivent être adressées au plus tard le 11 janvier 2021 », a-t-il poursuivi. Et au juriste ivoirien de mettre en garde : « Le non-respect du délai d’envoi des convocations formelles accompagnées des noms des candidats exposerait l’assemblée générale élective du 12 mars 2021 à un risque d’invalidation pour vice de forme ».

 

Le calendrier électoral fixé sera-t-il respecté ?

Alors que le comité d’urgence avait appelé à une officialisation, « dans les plus brefs délais », de la liste des candidats, la commission de gouvernance, toujours par la voix de son président, dit s’en tenir au calendrier décidé la semaine dernière, convoquant les candidats Yahya et Motsepe, le 28 janvier. « Les travaux de vérification complémentaires d’éligibilité et les auditions programmés se poursuivront selon les termes des décisions prises par la commission de gouvernance, lors de ses délibérations des 5 et 6 janvier 2021 », poursuit le texte, avant de conclure : « Aucun organe de la Caf n’a compétence pour interférer dans le mode de scrutin ni dans le calendrier de ces travaux dont la mission essentielle est d’assurer une protection optimale de l’institution ». Affaire à suivre.

 

 H.