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S’il y a un espace qui grouille du monde depuis l’ouverture des festivités du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), nuit et jour, dans la capitale burkinabè, c’est bien le Village Akwaba. Un espace installé en plein centre-ville, par la forte délégation ivoirienne conduite par son ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, pour offrir aux festivaliers, un cadre de détente et découverte de la Côte d’Ivoire, dans toute sa diversité culturelle, artistique et touristique. D’un décor original -présentant sous un chapiteau climatisé la flore ivoirienne dans toute sa verdure avec des cocotiers, des bananiers, des cacaoiers- à un gigantesque podium sur lequel se succèdent chaque soir des artistes ivoiriens (Nash, Agalawal, le groupe Bella Moodoo, Ayidissa…), en passant par des stands offrant aux visiteurs une panoplie de produits artisanaux et artistiques fabriqués en Côte d’Ivoire, l’on peut dire que la délégation ivoirienne a réussi à vendre à la population burkinabè, la Côte d’Ivoire touristique  et culturelle. « Pour ce qui est de l’ambiance ici au Village Akwaba, on peut dire que tout se passe bien. Les deux premiers jours les visites étaient timides. Mais depuis mercredi (NDLR : 2 Mars 2017,  il  y a vraiment de l’engouement. Nous vendons un peu de tout. Il y a l’awalé, des masques baoulé, des masques Korhogolais, des masques gouro, des chaises gardiennes et bien d’autres produits artisanaux fabriqués par nous-même en Côte d’Ivoire », nous confie, Pierre Naounou, un artisan ivoirien exposant dans un stand du village. « Nous sommes au Fespaco depuis le 25 Février. L’ambiance est très bonne et l’accueil est bien. Nous sommes venus avec des sacs à main, des habits pour les dames, des habits pour enfant, des boubous, des chaussures. En tout cas, nous sommes là avec un peu de tout ce que vous pouvez imaginer pour se faire une petite beauté. Et nous faisons depuis que nous sommes là une très bonne affaire et nous disons merci au Seigneur», soutient dans le même ordre d’idée, Mme Kébé Mouné , une vendeuses ivoirienne de vêtements et autres accessoires. 

 

Vibrer au rythme des richesses culturelles et touristiques

Ainsi, entre animations artistiques, défilés de mode et concerts live, les Burkinabè, ont le moins que l’on puisse dire, vibrer au rythme des richesses culturelles et touristiques de la Côte d’Ivoire, et partant, célébrer le brassage culturelles avec leurs frères et sœurs de la Côte d’Ivoire. « Nous tenons la buvette au niveau du village. Nous offrons à boire et à manger aux visiteurs. Ça se passe très bien. Nous vivons une très belle ambiance. Sincèrement l’organisation a été parfaite. C’est la première fois pour moi de voir ici à Ouagadougou, une ambiance aussi particulière, qui donne l’impression qu’on est dans un autre pays. Alors que nous sommes bien au Burkina. En tout cas, l’ambiance que la délégation ivoirienne nous a offerte, est tellement belle, qu’on n’oublie même qu’on est au Burkina Faso», avoue avec enthousiasme Pélagie Wawa, une femme burkinabè, responsable d’un stand du Village Akwaba.  Et ce n’est pas le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Simon Comparoré, qui dira le contraire. « Ce déplacement en valait la peine, car la Côte d’Ivoire est un pays amis et frère. C’est pourquoi à l’occasion de cette 25ème édition du Fespaco, le président du Faso, le gouvernement du Burkina, le peuple burkinabè a voulu honorer notre pays ami et frère qu’est la Côte d’Ivoire, en le plaçant au rang d’invité d’honneur. Et pour ce qui nous a été donné de voir, je dirai que c’est fantastique. Nous avons eu raison. Je dis bravo aux deux ministres de la Culture de nos deux pays pour cette collaboration réussie. Merci à la Côte d’Ivoire, merci aux autorités ivoiriennes, merci au Président Alassane Ouattara, et surtout, merci au peuple ivoirien, pour avoir rehausser de votre présence, l’animation, l’image et la notoriété du Fespaco », a-t-il déclaré le jeudi 2 mars après une visite des stands et une brève présence à un défilé de mode auquel, il représentait le Premier ministre du Faso, Paul Kaba Tiéba. 

Il faut noter que pendant ces sept jours de festivités, le Village Akwaba a abrité d’importantes activités. Notamment, la dédicace de deux livres de l’écrivain Maurice Bandaman, Grand prix de la littérature africaine, et ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie. Il s’agit des romans ‘‘Etat Z’hero’’ et ‘’Le Fils de la Femme mâle’’. Aussi, le Président de la République Alassane Ouattara, est annoncé demain au Village Akwaba, pour  une visite.

 

Abou Adams