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Jacques Anouma, candidat ivoirien à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) du 12 mars prochain au Maroc, a abordé son programme le vendredi dernier et prôné une réforme de grande ampleur en tant que nouveau patron du football continental.

À 69 ans, Jacques Anouma qui a dirigé la Fédération ivoirienne de football (Fif) de 2002 à 2011, présidé également l’Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa) avant de devenir membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) et de la Fédération internationale de football association (Fifa), s’est lancé dans un dernier combat, sans doute pas le plus facile. L’Ivoirien est en effet candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf), officiellement depuis le 21 décembre 2020. Il a rendu public son programme d’activités, le vendredi dernier à Abidjan au cours d’une conférence de presse. Jacques Anouma prône une réforme de grande ampleur une fois élu président de la Caf. « Nous ferons en sorte que toutes les décisions soient marquées du sceau de l'éthique et de l'équité », a déclaré l'Ivoirien, lors de sa première grande conférence de presse depuis l'annonce de sa candidature à la présidence de la Caf. Outre la réforme, l'ancien patron du football ivoirien a aussi décliné son programme axé sur trois points majeurs : renforcement des capacités des acteurs locaux, rétablissement des équilibres financiers, et valorisation des compétences internes à travers la détection de nouveaux talents. « Je veux m'atteler à un véritable programme de restauration de la Caf : son administration, ses ambitions, avec à sa tête un comité exécutif soudé. Pour cela, la modernité, la responsabilité et la transparence seront les valeurs au cœur de mon action », a affirmé le candidat de la Côte d’Ivoire.

Vers un accord avec Senghor, le candidat sénégalais…

Jacques Anouma est en lice avec trois autres candidats pour succéder au Malgache Ahmad Ahmad, suspendu cinq ans par la Fifa en novembre dernier pour détournements de fonds puis réhabilité. Ce sont : Patrice Motsepe (Afrique du Sud), Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie). L'ancien membre du comité exécutif de la Fifa a évoqué la possibilité de trouver un accord avec Augustin Senghor pour soutenir celui des deux hommes qui sera le mieux placé après le premier tour de scrutin. « Nous sommes en négociation. J'étais le premier à faire le pas. J'irai au Sénégal (Ndlr ; le week-end dernier) pour le rencontrer à nouveau », a-t-il indiqué.

Anouma demande aux Africains de prendre leur responsabilité

Jacques Anouma, qui a affirmé publiquement vouloir faire un seul mandat, a invité, le vendredi dernier les présidents de fédérations du continent à prendre leur destin en main, lors de l’élection prévue le 12 mars à Rabat (Maroc). « Je demande aux Africains de prendre leurs destins en mains, en toute indépendance », a souhaité le candidat Anouma, au cours de sa conférence de presse de présentation de son programme. Et d’ajouter : « La Fifa est un partenaire indispensable et privilégié. Maintenant, il faut que les rapports soient empreints de respect, il faut laisser les Africains décider ce qui est bien pour eux », a dit l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football. Avant d’insister : « C’est à nous de décider, ne nous laissons pas distraire, laissons les Africains choisir ». S’il ne veut pas entrer dans le débat sur l’ingérence de la Fifa dans les affaires de la Caf, l’ancien membre du Comité exécutif de l’instance dirigeante du football mondial constate, « simplement que dans le ballet diplomatique, le président de la Fifa a visité des pays plusieurs fois. Le président Infantino a visité deux candidats, il n’est pas venu en Côte d’Ivoire. C’est un ami, je profite pour lui demander de venir aussi en Côte d’Ivoire de sorte qu’il ne soit pas accusé de partialité », a déploré Jacques Anouma en conclusion.

A. H.