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« On aurait préféré se passer de cette affaire. Mais cela n’a pas de conséquence. Il n’y a aucun souci », assurait au Monde le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, quand on l’interrogeait sur la mise en examen de Karim Benzema, le 5 novembre, pour « complicité de tentative de chantage » dans la désormais célèbre affaire de la « sextape » dont son partenaire chez les Bleus, Mathieu Valbuena, est la victime.

Le patron de la FFF a pourtant convoqué une conférence de presse jeudi 10 novembre à 16 heures au siège de la Fédération, sis boulevard de Grenelle, à Paris, pour annoncer, selon nos informations, la mise à l’écart de Karim Benzema.

Qu’est-ce qui a fait changer d’avis Noël Le Graët, qui prenait encore la défense de son attaquant – « On a quelqu’un qui est quand même présumé innocent, je n’aime pas la justice médiatique […]. La vraie question est de savoir si Benzema est l’avant-centre type de l’équipe de France. On reviendra vite au sport » – le mardi 10 novembre ?

Pression politique et médiatique

Le lendemain, L’Equipe, dans la foulée d’Europe 1, publiait la retranscription d’écoutes téléphoniques très embarrassantes pour le numéro 10 des Bleus entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati, également mis en examen dans l’affaire. Mais c’est surtout l’entretien accordé au Monde par Mathieu Valbuena qui semble avoir conduit Noël Le Graët à infléchir sa position. Dans l’interview publiée le vendredi 27 novembre, le milieu de l’équipe de France et de l’Olympique lyonnais expliquait comment son partenaire l’avait « incité » indirectement à payer les maîtres-chanteurs. Quelques heures plus tard, la Fédération décidait de se porter partie civile dans l’affaire.

Depuis, la pression politique et médiatique s’est accentuée sur les épaules du patron du foot français.« Un sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », lâche le premier (...) Lire la suite sur lemonde.fr