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Ils vont enflammer les pistes, les bassins ou les parquets. Dix grands noms prêts pour la ruée vers l’or.

 

Michael Phelps (Natation, États-Unis)

Le collectionneur. Comme tant d’autres avant lui, Michael Phelps a fait le coup de la vraie-fausse retraite suite aux Jeux de Londres où il avait remporté « seulement » quatre titres. Après avoir pris une dizaine de kilos et traversé une forte zone de turbulences personnelle marquée notamment par une condamnation pour conduite en état d’ivresse, l’Américain a succombé à l’appel du bassin. Qu’il n’aurait jamais dû quitter. Fort de ses 22 podiums olympiques, dont 18 sur la plus haute marche – record absolu dans les deux cas -, la « torpille de Baltimore » tentera d’améliorer encore son total, avec à son programme le 200 m 4 nages, le 100 m et le 200 m papillon. Et d’affermir définitivement, à 31 ans, son statut de plus grand olympien de tous les temps.

 

Usain Bolt (Athlétisme, Jamaïque)

La star absolue. L’homme sans qui l’athlétisme ne serait plus qu’un ramassis de cas de dopage et autres affaires de corruption. Heureusement, Bolt - par sa probité, son sourire et son charisme - perpétue un petit coin de ciel bleu dans la discipline. Après s’être révélé de manière spectaculaire en signant le triplé 100-200-4  × 100 m à Pékin (2008), le Jamaïcain a confirmé sa suprématie sur le sprint mondial en rééditant la même performance à Londres. Peut-il réaliser une incroyable passe de trois ? Rien n’est moins sûr, étant donné les ratés, sur le plan physique, traversés par l’impressionnante mécanique Bolt ces deux dernières années. Sauf qu’il en faut plus pour que « la Foudre » cesse de s’abattre.

 

Serena Williams (Tennis, États-Unis)

L’éternelle. Depuis son titre à Wimbledon, Serena Williams s’est débarrassée d’un poids : celui de devoir égaler les 22 titres en Grand Chelem de Steffi Graf. C’est donc en pleine confiance qu’elle s’apprête à défendre ses deux titres olympiques de Londres (en simple et en double avec sa sœur Venus). La fratrie Williams qui pourrait même obtenir à Rio un quatrième sacre olympique, 16 ans après le premier, en 2000 à Sidney ! Une éternité. Mais le temps n’a pas prise sur la numéro 1 mondiale et son aînée.

 

Neymar (Football, Brésil)

Le revanchard. Le Brésil n’oubliera jamais le 8 juillet 2014 et la défaite historique (7-1) face à l’Allemagne en demi-finale de « sa » Coupe du monde. Blessé, Neymar avait assisté, impuissant, à la déroute de ses partenaires. Depuis, il rêve de redorer, lors de ces JO à domicile, le blason d’une Seleçao meurtrie. Si bien qu’entre la Copa America et les Jeux l’attaquant du Barça a rapidement fait son choix

 

Katie Ledecky (Natation, États-Unis)

La précoce. Tout ce que touche Katie Ledecky se transforme en or. Il y a quatre ans, à seulement 15 ans, l’Américaine avait remporté l’or sur le 800 m. Une performance inouïe. Qui n’est rien en comparaison de ce qu’elle a accompli depuis. Notamment l’an dernier aux Mondiaux de Kazan, où elle devenait la première nageuse à remporter quatre titres individuels lors de la même compétition (200, 400, 800 et 1 500 m nage libre) en accumulant les records mondiaux. À Rio, elle n’aura pas le 1 500 m - distance non olympique – à son programme. Ce qui devrait la rendre encore plus redoutable dans sa quête d’un fabuleux triplé.

 

Allyson Felix (Athlétisme, États-Unis)

La patiente. Malgré un talent très précoce, Allyson Felix aura dû se montrer persévérante avant d’apprivoiser les Jeux. En 2004, à seulement 18 ans, elle explosait aux yeux du monde entier en décrochant la médaille d’argent sur le 200 m. Le début de sa formidable ascension. Sauf qu’en 2008, pour la seconde fois, elle butait sur la Jamaïquaine Veronica Campbell sur 200 m, se consolant à peine avec l’or sur le relais 4 × 400 m. La consécration en solo, l’Américaine la décrochait à Londres avec un superbe triplé (200 m, 4 × 100 m et 4 × 400 m). À Rio, elle tentera le doublé 200 m-400 m. Pour succéder à Marie-José Pérec, la dernière athlète à avoir réalisé une telle performance.

 

Novak Djokovic (Tennis, Serbie)

L’ogre. Alors que certains de ses congénères ont invoqué le virus Zika comme prétexte pour esquiver les Jeux et que d’autres (Federer, Gasquet) ont dû renoncer pour cause de blessure, Novak Djokovic, lui, sera bien à Rio. Avec l’ambition de décrocher l’ultime grand titre qui manque à son fantastique palmarès. En 2008, à Pékin, le Serbe avait échoué sur la troisième marche du podium. Et à Londres, il s’était écroulé sur la fin en s’inclinant en demi-finales face à Andy Murray, puis lors du match pour le bronze contre Juan Martin Del Potro. Un douloureux souvenir qu’il compte effacer de sa mémoire dans la cité carioca.

 

Bradley Wiggins (Cyclisme sur piste, Grande-Bretagne)

Le précurseur. En 2012, « sir » Bradley Wiggins restera à jamais comme le premier vainqueur britannique du Tour de France, ouvrant ainsi la voie à Christopher Froome. Mais, au-delà de cet exploit lors de la Grande Boucle, l’Anglais a vécu les plus belles heures de sa carrière lors des JO avec quatre médailles d’or sur piste et sur route : la poursuite individuelle en 2004 et 2008, la poursuite par équipes en 2008 et, enfin, le contre-la-montre en 2012 devant son public. À 36 ans, il s’apprête à tirer le rideau, même si, comme il le confiait récemment, il se sent encore « comme un jeune de 19 ans avant d’aborder ces Jeux ». Un enthousiasme suffisant pour décrocher un cinquième et dernier titre ?

 

Kevin Durant (Basket, États-Unis)

Le fidèle. LeBron James, Stephen Curry, James Harden… Tous ont décliné l’invitation pour Rio. Tous sauf Kevin Durant. Frustré par l’élimination en play-off NBA, à une marche de la finale, le futur joueur de Golden State a à cœur de conserver le titre olympique conquis à Londres. Une volonté qu’il résume ainsi : « Nous n’avons qu’un objectif : l’or. Peu importe qui joue et les statistiques des uns et des autres, nous allons juste jouer pour gagner. »

 

Dafne Schippers (Athlétisme, Pays-Bas)

La novice. À 24 ans, Dafne Schippers s’apprête à disputer ses premiers Jeux. Avec ambition, puisqu’elle tentera de réaliser un doublé à la Bolt sur 100 et 200 m. Un pari à la hauteur du potentiel de la Néerlandaise qui n’en finit plus d’affoler les chronos depuis qu’elle a délaissé l’heptathlon pour le sprint. Même si, sur ces deux distances, elle va devoir composer avec une concurrence terrible. 

 

K-G.S