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Cissé Cheick et Gbagbi Ruth viennent de laisser une marque indélébile dans le panthéon des jeux olympiques. Particulièrement dans les livres du sport de la Cote d’Ivoire. Ils ne rentreront pas bredouille de Rio. La délégation ivoirienne reviendra des 31èmes Jeux Olympiques de l’été moderne avec deux médailles: une en or et une autre en bronze. Cissé Cheick chez les hommes a offert la médaille d’or à la Côte d’Ivoire au taekwondo. Gbagbi Ruth quant à elle, s’est offert le bronze chez les dames dans la même discipline. Plus de trente années après la médaille d’argent de feu Gabriel Tiacoh en 1984 à Los Angeles, la Côte d’Ivoire est entrée par la grande porte dans le cercle des grandes nations sportives du monde. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’Abidjanaise a tonné et le drapeau Orange- Blanc- Vert a été élevé dans le ciel de Rio. Deux médailles dont les ivoiriens sont en droit d’être fiers. Parce que Cheick et Gbagbi ont confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux. Et quand le ministre François Albert Amichia avait eu des mots d’encouragement pour Ta Lou qui avait fini au pied des podiums des 100et 200 mètres chez les dames (4ème sur les deux distances, il avait affirmé que des espoirs de médailles pour les Ivoiriens existaient bel et bien. Il avait vu juste. Les deux taekwondo-ins ivoiriens lui ont donné raison. Et de fort belle manière. Pour ceux qui suivent l’actualité sportive ivoirienne, Cheick et Gbagbi sont de véritables combattants. Talentueux, travailleurs, rigoureux et disciplinés, ils étaient capables d’exploits. Ils l’ont déployé à Rio. Leurs victoires ne souffrent d’aucune contestation. Ils ont confirmé qu’ils sont de véritables champions. Comment pouvait-il en être autrement du reste? Bien encadrés par une Fédération dirigée par un président, Bamba Cheik Daniel (ODAN) qui est un adepte de la gestion rigoureuse, les taekwondo-ins dans leur ensemble ont toujours été à la hauteur partout dans le monde, la où ils ont été appelés à défendre les couleurs ivoiriennes. C’est une Fédération qui gagne. La parfaite entente entre cette fédération et sa tutelle, la bonne ambiance qui règne en son sein, la sincère collaboration entre les athlètes et leurs dirigeants ont produit les résultats que l’on sait aujourd’hui: 2 médailles olympiques. Bravo. Champions. Un moment extraordinaire et de gloire pour la Côte d’Ivoire aux Jeux Olympiques! Cet exploit vient d’un « éléphant »: Cissé Cheick Sallah junior. Il est taekwondo-in dans la catégorie -80 kg. Son match était incroyable! A 30 secondes de la fin du combat, le score était à égalité 4-4. Puis à 20 secondes, son adversaire, le britannique Lutalo Muhammad réussi un coup de pied, au même moment Cissé écope d’une pénalité d’un kyongo qui porte le score à 6-4.
L’horloge redémarre et décompte. Plus qu’une seconde avant la fin. Dans ces situations, les combattants au taekwondo habituellement courent hors du ring pour éviter leur adversaire afin de tuer la dernière seconde, en prenant 1 point de pénalité. Muhammad inexplicablement n’a pu le faire. Cissé d’un coup de pied arrière avec sa jambe d’attaque atteint à la tête Muhammad pour un coup de 4 points, donnant ainsi à Cissé la médaille d’or au buzzer ! Il y a là une leçon de sang-froid et de persévérance ! Tout peut s’assombrir pendant que tout espoir semble perdu. Mais un champion ne renonce jamais !
Un grand bravo à junior Cissé pour avoir fait retenti l’hymne ivoirien à Rio en remportant la première médaille d’or olympique dans l’histoire de la Côte d’Ivoire!

Anicet ZIO

Avec MLS