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Au terme de douze jours de débats, les participants à la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) ont adopté jeudi soir à Marrakech (sud du Maroc) la "Proclamation de Marrakech", qui appelle la communauté internationale à intensifier l'action politique dans la lutte contre les changements climatiques et le soutien aux pays menacés.

Adoptée à l'unanimité par les chefs d'Etats, de gouvernements et de délégations, la Proclamation souligne que la Conférence de Marrakech "marque un point d'inflexion important dans [l'engagement des Parties à] rassembler la communauté internationale dans son ensemble afin de relever un des plus grands défis de notre temps".

Selon Salaheddine Mezouar, président de la COP22 et ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, plus de 70 chefs d'Etat et de gouvernement ont participé au segment de haut niveau de cet événement planétaire sur le climat, ce qui a donné une impulsion à la conférence.

Les participants ont appelé la communauté internationale à agir davantage pour le climat bien avant l'échéance de 2020, en prenant en compte les besoins spécifiques et les circonstances particulières des pays en développement, des pays les moins avancés et des pays particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques.

Ils ont également appelé "tous les acteurs non-étatiques à se joindre à [eux] pour une action et une mobilisation immédiate et ambitieuse, s'appuyant sur leurs importantes réalisations, notant les multiples initiatives et le Partenariat de Marrakech pour l'action climatique globale lui-même, lancé à Marrakech".
"Nous appelons à un engagement politique des plus fermes afin de lutter contre les changements climatiques, c'est une priorité urgente", poursuit le document, qui met l'accent sur "une solidarité forte avec les pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques" et "la nécessité d'appuyer les efforts visant à améliorer leur capacité d'adaptation, à renforcer leur résilience et à réduire leur vulnérabilité".
La Proclamation appelle aussi "toutes les Parties à renforcer et à soutenir les efforts pour éradiquer la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire et prendre des mesures rigoureuses pour faire face aux défis des changements climatiques dans le domaine de l'agriculture".

Les chefs d'Etats, de gouvernements, et de délégations ont en outre insisté sur le besoin de "rehausser d'urgence [leurs] ambitions" et de "renforcer [leur] coopération afin de combler l'écart entre les trajectoires d'émissions actuelles et celles requises pour atteindre les objectifs à long terme de limitation de la température fixés par l'Accord de Paris".

Ils ont aussi plaidé pour "une augmentation des financements, des flux et de leur accès, conjointement avec une amélioration de la capacité et de la technologie, y compris des pays développés vers les pays en développement".

Les pays développés parties à la Convention ont en outre réaffirmé leur objectif de mobiliser 100 milliards de dollars américains.