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«Trente jours en enfer, témoignage d’une rescapée de l’immigration clandestine », c’est le titre de l’œuvre du journaliste Patrick Krou qui a été dédicacée le mercredi 21 mars dernier au Goethe-institut à Cocody. En effet, ‘’Trente jours en enfer,…» est une interview accordée par Christine, une immigrée ivoirienne, dont le témoignage glaçant relate les dangers de l’immigration clandestine. « Elle voulait gagner l’Europ. Elle a connu l’horreur. Christine quitte la Côte d’Ivoire en juin 2013 en prenant  la direction  de la Tunisie, puis la Libye dans l’espoir de prendre un bateau clandestin pour l’Italie. Mais, le voyage ne se passe pas comme prévu. Arrivée en Libye, elle est arrêtée par la police et placée dans un camp. C’est le début d’un cauchemar effroyable pour cette jeune femme de 27 ans, entre viol, escroquerie, esclavage et racisme. Aujourd’hui, Christine témoigne pour que le monde sache et pour que d’autres jeunes africains ne gâchent pas leur vie en la risquant pour un Eldorado illusoire», a expliqué l'auteur lors de la cérémonie de dédicace. Poursuivant, il a indiqué que cet ouvrage ne se contente pas seulement d’attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale sur les dangers de ce phénomène, mais il propose aussi des solutions, notamment la mise en place d’un comité interministériel piloté par le chef de l’Etat pour la prévention, le suivi et le démantèlement des réseaux de passeurs et des potentiels candidats, la création d’une police spéciale pour traquer et démanteler les réseaux de passeurs, la mise en place d’un numéro vert permettant de dénoncer les passeurs et leurs complices au niveau national. Au plan continental, il milite en faveur de la création d’une commission de prévention, de suivi et de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic humain rattachée soit à l’Union africaine soit à la CEDEAO et l’adoption d’une loi commune aux Etats africains de répression et de coercition contre les réseaux de passeurs ainsi que les candidats à l’immigration clandestine. «Immigrer, c’est une bonne chose, mais il faut le faire dans les règles de l’art. Jeune, ton avenir, c’est la Côte d’Ivoire ! Ta richesse, c’est l’Afrique ! Conjugue tes efforts pour les bâtir », conseille le journaliste-écrivain.  Bien avant lui, le  professeur Amoa Urbain a animé une conférence sur le thème : « Culture africaine et mouvement migratoire ». Il faut noter que cet ouvrage qui  a été préfacé par l’écrivain Serge Bilé est aussi un émouvant plaidoyer contre la fuite des cerveaux vers l’occident au mépris de la volonté commune de veiller au développement socio-économique de l’Afrique.

R. K.