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« Vivre, rien que ça ! », c’est le titre d’une œuvre autobiographique retraçant son expérience personnelle que  l’écrivaine Sandia Fofana  a présenté samedi dernier, à la Rotonde des arts contemporains d’Abidjan-Plateaux.  Née en Côte d'Ivoire et devenue « esclave » de son mari en France, l’auteure  relate dans les moindres détails ce qu’elle a enduré durant plusieurs années dans cet ouvrage de 159 pages un récit paru aux éditions ‘’L’encre bleue’’. En effet,  la jeune écrivaine analphabète au passé, à travers « Vivre, rien que ça ! » raconte avec courage son parcours semé de drames, de violences et d’humiliations. Dans ce récit, l’auteur dévoile une triste réalité vécue par de nombreuses femmes victimes d’hommes sans scrupules et n’ayant aucun respect pour leurs épouses. Son combat pour retrouver sa dignité, sa liberté et son bonheur mérite admiration et respect, a estimé le public venu nombreux découvrir lors de cette cérémonie dédicace en écoutant Sandia Fofana s’exprimer. Pour l’auteure de l’œuvre, "Vivre, rien que ça" ! , en brisant le silence, espère redonner espoir et courage à toutes celles qui vivent un enfer auprès d’un mari violent. Bien avant l’auteur, Charles Pemont, directeur général des éditions ‘’L’encre bleue’’ a d‘abord présenté modestement la maison d’édition qu’il dirige depuis plusieurs années. Ensuite, il a soutenu que l’ouvre de Sandia Fofana est un témoignage   vivant qui se présente en 23 chapitres et un épilogue. « Cette œuvre est écrite au style direct, avec une narratrice homo-auto-diégétique qui raconte en son point culminant, l’expérience familiale désastreuse d’une épouse trahie, battue et humiliée, qui lutte contre les violences conjugales et retrouve la force de s’en départir avec courage et abnégation. Ce bon et beau roman de dédie, pour ainsi dire à la défense de la Femme et de la Famille. Voilà pourquoi, il entraîne, dans son sillage, les sujets presque tabous de divorce, de famille monoparentale et de famille recomposées », explique-t-il.  Il faut noter que cette cérémonie de dédicace s’est tenue sous l’autorité littéraire du professeur Konaté Yacouba, l’un des grands critiques littéraires d’Afrique.

R. Konan