Marie-Catherine Koissy, Dg de Cocody Fm à cœur ouvert : « Les concours de beauté ne sont plus ma tasse de café »
Directrice générale de la radio de proximité, Cocody Fm, Marie Catherine Koissy fait partie des femmes entreprenantes qui illuminent le monde des médias. A cœur joie, cette ex-mannequin replonge ses fanatiques dans ses passionnants souvenirs.
L'on vous trouve encore très belle. Et pourtant vous êtes au-delà de la cinquantaine. Quel est votre secret pour garder votre beauté intact ?
Cher ami, je suis née le 19 mars 1964 dans une clinique de la commune du Plateau! J’ai donc eu 57 ans en mars dernier, ni plus ni moins et j’en suis très fière. Cela dit, que l’on me trouve « encore » belle, je suis encore heureuse. Mais il y en a qui sont plus âgées que moi et qui sont encore plus belles. Je vais vous décevoir sans doute mais je n’ai pas de secret. Je vis ma vie très simplement, faisant ce que j’aime fondamentalement, sans haine aucune pour qui que ce soit, sans envier particulièrement les autres, me contentant de ce que Dieu m’a donné, partageant le peu que j’ai en termes d’amour, d’amitié, de temps, d’expérience, d’expertise…Voilà sans doute mon secret.
D’aucuns disent même que vous auriez-pu être une Awoulaba, si vous étiez un jour candidate à ce concours. Qu’en dites-vous ?
(Rire) Les concours de beauté ne sont plus ma tasse de thé, hélas!
Cela dit, même si je reconnais avoir pris du poids, je n'ai pas encore l'allure ni les mensurations d'une Awoulaba. Il ne faut pas exagérer.
Vous étiez aussi connue comme mannequin, pourquoi avez-vous laissé tomber ce métier ?
Je n’étais pas un mannequin professionnel ! Juste pour le « Fun ». J’ai fait des photos de mode pour certains magazines et fait quelques défilés. Mais jamais je n’ai voulu en faire un métier ; je l'ai toujours considéré comme un hobbie. Et je ne voyais pas mon avenir professionnel dans ce domaine en tout cas. N'empêche que pour la célébration des 50 ans de carrière du célèbre Pathé’O, il y a quelques mois, j'ai accepté de remonter sur le T pour lui témoigner toute mon admiration et mon respect. Que de beaux souvenirs je garde de cette période. Mes 1ères photos de mode avec les vêtements de Pathé’O datent de 1989.
Ex-Enseignante dans des collèges et lycées de la place, vos élèves vous trouvaient dure de caractère. Qu’est ce qui vous opposait-il véritablement ? Le style, le look, la façon de dispenser les cours ?
Ah bon, ils me trouvaient dure ? Vous savez tout le monde me trouve extrêmement dure dans le travail, j’en suis consciente. Je suis assez nerveuse, rigoureuse et assez perfectionniste. Tout cela peut déranger voire déstabiliser mais c’est de bonne guerre. Je souhaitais tellement les voir réussir alors je mettais un peu trop de passion peut-être.
Vous faites partie des brillantes élèves du Lycée Sainte Marie, que pensez-vous de cette école qui vous a permis d’avoir le Baccalauréat ?
Merci d’estimer que je fais partie des brillantes élèves de Ste Marie. Je dirais que la majorité de celles qui ont eu la chance d’être élèves à Ste Marie, est brillante. Quand on a eu la chance d’être éduquée dans cet établissement, on a toutes les chances de réussir sa vie professionnelle. En effet, c’est une excellente école.
Votre retrait pour le compte du BNETD, ne vous a-t-il pas éloignée de votre public, notamment vos auditeurs et autres fans qui vous suivaient à travers les médias ?
Non pas du tout et quand bien même ce serait le cas, je n’ai fait que suivre mon destin.
Professeur de français de formation, vous avez été promotrice d’une plate-forme littéraire très prisée. Finalement, l’on constate que vous êtes toujours accrochée à vos premières amours…
Oui absolument, je suis très accrochée à la littérature comme vous le dites. J’ai été professeur de lettres modernes justement par amour pour la littérature depuis l’enfance, par amour pour la langue française et pour la culture française.
Pensez-vous que les Cafés-littéraires intéressent sérieusement les Ivoiriens ?
Les Ivoiriens n’ont pas tous les mêmes goûts, vous savez ! Il y en a qui aiment la littérature et d’autres pas. Il y en a qui sont très enchantés à l’idée de participer à un Café littéraire en « after work » ou non ! D’autres seront enchantés à l’idée d’aller danser en boîte de nuit, d’aller à un concert, d’aller papoter chez des amis, de faire du sport…En tout cas, j'ai constaté pour ma part un certain engouement pour mes Cafés littéraires où les amoureux des lettres et de la littérature venaient échanger avec un auteur, avec une assistance, le tout dans une ambiance conviviale, sans protocole aucun. Si cela a pu apporter quelque chose de positif à certains Ivoiriens, et bien j’en suis fort aise.
Que pensez-vous des jeunes animateurs qui vous ont emboîtée le pas dans l’animation ?
Je trouve qu’ils ont eu raison de vouloir vivre leur rêve, leur passion. Chacun fait ce qu’il peut pour être remarquable dans la vie ! Faire un métier que l’on aime et pouvoir en vivre décemment, est merveilleux ! Nous, nous avons eu l’opportunité en 1991 de rentrer à Radio Côte d’Ivoire et d’être formés et encadrés par les doyens de la RTI. J’estime que c’est une chance et nous avons le devoir de transmettre ce que nous avons reçu. Ainsi nous donnons des formations payantes de trois mois depuis octobre 2012 à des jeunes gens qui veulent devenir animateurs professionnels.
Dès la première année, il y a eu vraiment un certain engouement et nous en sommes contents. Nous continuons de transmettre ainsi notre expérience, notre expertise à des jeunes et c’est formidable.
Quels sont vos passe-temps ?
Le travail tout simplement ! Ca peut paraître paradoxal mais en fait, comme j’ai toujours exercé des métiers que j’adore, c’est toujours avec beaucoup de bonheur je travaille et je passe mon temps ainsi ! Sinon je dors beaucoup, je navigue sur Facebook, je m’occupe de mon fils et de ma petite famille…
Votre genre musical ?
J’aime la musique en général.
Votre artiste préféré ?
Je n’ai pas de préférence particulière.
Votre sport préféré ?
Je ne fais pas de sport spécialement alors que je devrais en faire. J’ai toujours eu de graves problèmes de colonne vertébrale et en vieillissant cela devient très difficile, presqu’un handicap. Je marche quand je peux, tôt le matin de préférence. Ça me fait énormément de bien.
Vos conseils à la jeunesse ?
Vivez vos passions ! Réalisez vos rêves ! Osez être ce que vous êtes réellement ! Apprenez de tout, de tous et de chacun.
Interview réalisée par
Aimé Dinguy's N.