Mort de Johnny Hallyday : le monde salue un monument du rock français
Tristesse infinie ce mercredi matin. En France, l’annonce de la mort de Johnny Hallyday, l’idole aux 110 millions de disques vendus, laisse des centaines de milliers de fans en deuil.
Emmanuel Macron a immédiatement rendu hommage au chanteur par le biais d’un communiqué.
“Nous n’oublierons ni le nom, ni la gueule, ni la voix”
“De Johnny Hallyday nous n’oublierons ni le nom, ni la gueule, ni la voix, ni surtout les interprétations, qui, avec ce lyrisme brut et sensible, appartiennent aujourd’hui pleinement à l’histoire de la chanson française. Il a fait entrer une part d’Amérique dans notre Panthéon national”, ajoute le texte.
“A travers les générations, il s’est gravé dans la vie des Français. Il les a conquis par une générosité dont témoignaient ses concerts : tantôt gigantesques tantôt intimes, tantôt dans des lieux démesurés, tantôt dans des salles modestes (…) Il n’a jamais vieilli parce qu’il n’a jamais triché (…) Jusqu’au bout, libre dans sa tête, il aura été cette présence familière, cette voix tant de fois imitée, cette personnalité osant vivre pour le meilleur, et communiquant une énergie fraternelle à ce public qui en retour lui criait : +Que je t’aime+. Ce public aujourd’hui est en larmes, et tout le pays est en deuil”.
“Mon cœur est brisé”
“Comme toute la France, mon cœur est brisé”, a déclaré à l’AFP la chanteuse Sylvie Vartan, qui fut la première épouse de Johnny Hallyday.
“J’ai perdu l’amour de ma jeunesse et rien ne pourra jamais le remplacer”, ajoute dans ce communiqué Sylvie Vartan, mère de leur fils David, né en 1966.
“J’ai perdu plus qu’un ami, j’ai perdu mon frère”
Les mots très émus d’Eddy Mitchell à l’AFP. Amis depuis l’adolescence, ils ont commencé dans la chanson au début des années 1960 et chacun a mené une carrière aux sommets des hit-parades français.
En 2014, ils ont formé avec leur ami Jacques Dutronc les “Vieilles Canailles” pour une série de concerts, avant de se reformer en juin et juillet pour ce qui furent les dernières représentation de Johnny Hallyday.
“Un géant du show-business”
La chanteuse Céline Dion a été une des premières artistes à réagir sur les réseaux sociaux pour saluer la mémoire du chanteur.
Omar Sy salue un homme “inoubliable, exceptionnel, aux valeurs et conseils si précieux.”
Hugues Aufray a réagi sur RTL. Il lui avait écrit “Les portes du pénitencier”.
“Il avait endossé ce personnage du rebelle avec cette chanson. Elle lui a porté chance toute sa vie. Aujourd’hui je suis forcément peiné”, a-t-il déclaré, saluant “un héros”. “On est tous tristes évidemment. Mais je suis fier qu’il ait chanté jusqu’au bout”.
Bernard Pivot, critique littéraire, président de l’Académie Goncourt. Ce matin, le monde tourne aussi bien ou aussi mal que d'habitude, mais sans Jean d'O et Johnny il est un peu moins enchanteur.
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, Un artiste d'exception, une légende du rock et de la chanson, un visage de la culture en France nous quitte. Johnny Hallyday a su faire chanter, danser, pleurer notre pays tout entier. Il a su parler à toutes les générations. Il nous laisse une flamme qui brillera longtemps.
Mireille Mathieu (à l’AFP)
“La France perd son icône du rock. Johnny et moi avions eu le même manager Johnny Stark qui nous a découverts et a guidé nos carrières respectives dès nos débuts. Je salue son grand professionnalisme, sa voix, son charisme. Je suis triste comme des millions de français et mes pensées vont à toute sa famille”
Brigitte Bardot
“Je suis sous le choc! Johnny c’est un monument! C’est la France! (…) C’est toute une époque qui disparaît à jamais avec lui, en emportant nos plus beaux souvenirs” dit l’actrice et chanteuse, qui fut l’autre grande icône française des années 60.
L’ancien Président de la République, François Hollande, Johnny est parti dans la nuit. Nous aurions tellement aimé le retenir. Chacun se sent un peu seul aujourd’hui. Il avait réussi à se faire aimer de toutes les générations, jusqu’à devenir un élément de notre patrimoine musical national. Il n’est plus mais sa voix est toujours là.
Pour Benoît Hamon, ce matin “c’est un peu comme si Paris perdait sa Tour Eiffel”. Ce matin c'est un peu comme si Paris perdait sa Tour Eiffel. Avec la disparition de Johnny Hallyday, la France perd un monument national de la chanson, du rock et de la culture populaire. Mes pensées vont à sa famille et ses proches.
Claude Lelouch sur RTL : “J’ai filmé son dernier concert en solo à Vienne pour le film (Chacun sa vie en 2017). Et puis j’ai filmé sa dernière séquence avec Jean Dujardin et Antoine Duléry. Et j’ai filmé son premier scopitone, sa première chanson. J’étais là au début et à la fin. Je pense à sa famille, à Laeticia, qui l’a accompagné, à ses enfants. Pour nous les autres, il faut qu’on optimise tout ça, il faut qu’on transforme tout ça en une grande fête, parce que Johnny était un enfant toute sa vie, il a fait la fête toute sa vie, il a vécu 1000 vies, il a eu la chance de goûter à tous les parfums”.
Line Renaud, “marraine” du chanteur à ses débuts sur RTL : “Il était beau comme un Dieu, il avait un charisme fou, avant de dire quoique ce soit, juste le fait qu’il entre dans ce studio, avec sa guitare à la main, ses cheveux blonds tous frisés, ses yeux bleus, son sourire, un tel charisme avant de dire un seul mot. Et puis après il s’est mis à chanter, il est venu avec cette mode, le Rock’n Roll”. “Ca ne s’éteindra jamais Johnny. Il n’y aura plus jamais un Johnny Hallyday”.