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Flora Baha est inspectrice d’art musical au Lycée moderne d’Abobo 2. Diplômée de musique à l’Institut national supérieur des arts de l’action culturelle d’Abidjan (Insaac). Mais l’enseignante garde l’art dans l’âme. Wam Wam vient de mettre sur le marché discographique un album baptisé  ‘’ Man wé ‘’ sorti le 21 avril 2021. Un opus qui ne laisse personne indifférent. L’artiste mêle habilement rythmes actuels et influences du passé, marquées par la richesse du folklore de son région natale dans une voix solaire. Elle nous parle de son nouveau bébé.

Comment va votre nouveau ‘’bébé’’ ?

Le nouveau bébé se porte bien. Il a été bien accueilli sur le marché. Malheureusement, ce n’est pas une musique consommée en grande pompe par les Ivoiriens. Mais ça va, on ne se plaint pas.

Pourquoi Flora Baha a pris le nom d’artiste Wam Wam ?

Wam, c’est l’un de mes prénoms. C’est mon prénom wè (ethnie de l’ouest ivoirien, ndlr). Il vient de « Wam dji » qui signifie : «  Ils reviendront ». J’ai juste coupé Wam pour faire un peu plus court.

Un album avec 8 titres ça parait peu. Etiez-vous à court d’inspiration ?

Ce n’est pas l’inspiration qui manque à un artiste. Mais un album avec plus de  titres demande de gros moyens. Je me suis produit moi-même. Je me suis arrêtée au niveau de mes moyens.

Vous chantez dans votre langue maternelle que tout le monde ne comprend pas. Ça pourrait-être un handicap dans le cadre de la promotion de l'album…

Chaque fois qu’on me parle de ma langue, ça me fait rigoler. Parce qu’on a vu des artistes africains qui se sont imposés en chantant exclusivement dans leurs langues. On a vu Richard Bona, Angeline Kidjo… La musique, c’est un langage, c’est aussi une langue. Il y a des gens qui comprennent musique et parlent musique.

De quoi parlez-vous dans vos chansons ?

Pour ce premier album, tous les thèmes tournent autour de la femme. ‘’Man wé’’, c’est le titre de l’album, ça veut dire maman. ‘’ Sahê’’  parle des méfaits de l’excision. On parle de chagrin, d’amour avec le titre ‘’Regret’’.  Les 8 morceaux de l’album glorifient la femme.

Que veut dire Man wé?

Maman au secours !

Il y a forcément des gens à qui vous voulez ressembler ?

(Rires). J’adore beaucoup Richard Bona. Angeline Kidjo, c’est une femme qui a pu se faire une place dans le monde si rigoureux du showbiz.

A part la musique, vous êtes enseignante ?

Oui, Je suis d’abord inspectrice principale d’éducation musicale au Lycée moderne 2 d’Abobo. J’ai fait mon cursus dans l’art. Cela depuis la classe de seconde où je suis allée au Lycée d’enseignement artistique.

Quel votre regard sur la musique ivoirienne ?

La musique ivoirienne se positionne relativement bien sur l’échiquier mondial.  Les Ivoiriens sont demandeur de plus en plus de live. De bonne musique, de bonnes vibrations. C’est vrai que c’est difficile financièrement mais nous travaillons pour faire plaisir aux mélomanes ivoiriens.

Interview réalisée par

Yapi C.