2112_kramo.jpg

« C’est un sentiment de joie et de fierté qui m’anime en ce moment. Quoiqu’il en soit, on ne peut qu’être fier d’être à ce niveau ». C’est en ces termes que Fadika Kramo, premier lauréat ivoirien de l’Etalon d’or de Yennenga en 1981 avec son film ‘‘Djéli’’ (Conte d’aujourd’hui), la voix éteinte par l’émotion, s’est adressé à la presse, après la cérémonie d’inauguration de la statue faite son effigie. C’était le dimanche 26 Février à la Place des cinéastes de la capitale burkinabè.

Le réalisateur ivoirien regarde rejoint ainsi à cette prestigieuse place, dédiée au cinéma africain par les autorités burkinabés, quatre figures emblématiques du monde culturel et artistique du continent. Notamment, le Sénégalais Sembène Ousmane, le Malien Souleymane Cissé et les Burkinabè Gaston Kaboré et Idrissa Ouédraogo.

Le Fespaco vient ainsi d’inscrire le nom de l’ex-Directeur général de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (Onacci en lettre d’or, sur les pages de l’histoire du cinéma africain. Et ce, pendant qu’il est encore en scène sur la terre des hommes.

D’ailleurs, pour Fadika Kramo, « c’est une chance qu’on immortalise ceux qui ont marqué le Fespaco ». « Lorsque nous allons disparaître, poursuit-il, il y aura toujours quelque chose derrière. Quand on demandera, on dira c’est lui qui a fait ceci ou cela. C’est une grande reconnaissance ». 

L’Etalon d’or de Yennenga du Fespaco 1981 n’a pas manqué d’exprimer aussi sa gratitude à l’Etat de Côte d’Ivoire, travers le ministre de la Culture et de la Francophonie. « J’exprime ma gratitude au ministre de la Culture et de la francophonie Maurice Bandaman. Moi, j’ai remporté un prix. Mais le fait que cette statue soit là, dans cette allée réservée aux lauréats du grand prix du Fespaco, nous le devons au ministre Bandaman qui, ma foi, a beaucoup fait pour le cinéma ivoirien. Il est une chance inouïe pour le cinéma. Les lendemains seront lumineux pour le cinéma ivoirien », a-t-il confié.

Abou Adams