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Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de la Côte d’Ivoire a ouvert officiellement ce samedi dernier, au Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville, la 9ème édition du Marché des arts et du spectacle africain (Masa). Et ce, en présence de quelques membres du gouvernement  ivoirien et des ministres de la culture du Burkina Faso, du Sénégal, de la Mauritanie et de la Guinée.

 

A cette occasion, il a soutenu que «l’avenir de la culture du monde se joue sur les scènes d’Afrique », sur place dans la capitale économique ivoirienne.

 

Le chef du gouvernement ivoirien a salué la tenue de cette édition du Masa en terre ivoirienne avec pour thème :« réinventons les arts de la scène ». « A cette 9ème édition, le Masa tout comme la Côte d’Ivoire signe son retour sur la scène internationale. C’est un signal fort au monde qui marque le repositionnement de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations», s’est réjoui Daniel Kablan Duncan.

 

« C’est avec enthousiasme et les cœurs ouverts que les Ivoiriens vous accueillent », a lancé le Premier ministre ivoirien à l’endroit des hôtes venus de 37 pays d’Afrique, d’autres continents et d’une forte délégation de la diaspora, soit 2000 artistes de divers domaines attendus.  

 

Daniel Kablan Duncan a également présenté le Masa, et à juste titre comme une manifestation ouverte à l’image de la Côte d’Ivoire ».

 

Selon lui, « le soutien du gouvernement ivoirien ne fera pas défaut dans le programme du Masa ».

 

Le directeur général du Masa, le Pr Yacouba Konaté a salué et remercié l’Etat ivoirien pour la bienveillance et la diligence avec laquelle le dossier du Masa a été traité. Pour lui, cette plate-forme culturelle est une richesse pour le continent africain considéré comme pauvre économiquement.

 

« Personne n’a établi que l’Afrique est sous développé en culture », a-t-il fait remarquer.  Poursuivant, il a aussi a salué tous les partenaires notamment l’Organisation international de la francophonie (Oif) qui permettent de repositionner « cet outil de promotion de la diversité de la culture ».Yacouba Konaté a rappelé que le Masa est financé à 60% par l’Etat ivoirien, 15% par l’Oif et 25% par divers partenaires.

 

Le show de la cérémonie d’ouverture

Lors  de cette cérémonie, les organisateurs ont mis un accent sur la diversité et la richesse de l’Afrique et de sa diaspora. Ba Banga a planté le décor avec une interprétation de l’Abidjanaise, l’hymne national de la Côte d’Ivoire, le pays hôte de cet événement à travers un instrument culturel africain, le balafon.

 

Le groupe malien Cheick et Sissoko à l’aide de Tam-tam, balafons, koras ont su faire voyager le public dans le pays du Koulouba. L’Afrique du Nord avec Chaabab Al Andalous du Maroc habillé en boubous « marocain » avec des chéchias rouges, Paco Sery, Kpjec du collectif au nom du slam avec le nouchi, argot urbain ivoirien décrivant les réalités de la jeunesse ivoirienne qui se bat au quotidien, se sont succédé sur la scène.

 

La note humoristique a été marquée par le passage très applaudi de « l’Ambassadeur Agalawal » qui avec le talent qu’on lui connait, a croqué l’actualité socio-politique ivoirienne et sous-régional.

 

La Sénégalaise Marema Fall, l’Ivoirienne Ayidissa, le groupe brésilien Ilé Ayé, invité spécial venu du Brésil, ont également tenu en haleine le public de la 1500 places du temple de la culture ivoirienne.

 

Des formations, des spectacles, des rencontres professionnelles, des réflexions sont au menu de cette 9è édition du Masa prévue du 5 au 12 mars. Un concert de bienvenue dénommé \"Akwaba\" destiné à souhaiter la bienvenue aux festivaliers a été organisé vendredi dernier avec sur scène des artistes « d’anciennes générations », Dame Héboué, Princess Monia, Dan Log, Antoinette Konan, Jean Baptiste Zibodi, Tchembo, Soro N’gana, Tiane, Monique Séka, Maguy Kambou et Aïcha Koné.

 

Obtenir une accréditation est un casse-tête chinois

 

Si l’ouverture de la 9ème édition du Marché des arts et du spectacle (Masa) a été très timide, c’est dû au problème relatif à l’acquisition des badges. En effet, depuis plusieurs mois, la direction générale du Masa a lancé sur son site wwwaccreditationmasa.ci le formulaire à remplir pour obtenir le badge avant le 20 février 2016. Nombreux sont ceux qui ont rempli ce formulaire afin d’obtenir leur badge.

 

Mais à leur grande surprise,  c’est que jusqu’au petit matin du jour de la cérémonie d’ouverture, les badges n’étaient toujours pas disponibles. La preuve, c’est qu’au moment où le Premier ministre et sa délégation faisaient leur entrée dans la salle, elle était pratiquement vide. Pour la simple raison que les invités étaient pour la plupart au siège du Masa pour récupérer leur badge.

 

Selon des informations recueillies auprès du service chargé de la confession des badges, Coulibaly Sidiki et ses amis ont soutenu qu’ils sont débordés et surtout il y a une seule imprimante. « Le traitement des badges est lent. Nous traitons et nous remettons le dossier à M. Sidiki qui assure le tirage.

 

Actuellement, nous avons pu traiter 95 registres de 47 personnes. Ces dossiers sont dans le circuit. Il revient à M. Sidiki d’achever », soutient Herman, visiblement fatigué. La majorité des délégations étrangères recevront leurs badges pour espérer  accéder au Masa aujourd’hui.

R. K