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« Nous irons faire honneur au cinéma africain. Nous irons en compétition avec des productions de qualité.  Et nous espérerons revenir avec l’Etalon du Yennenga », déclarait le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie Maurice Kouakou Bandama, le 5 Janvier 2017 à l’occasion de la cérémonie de lancement du Fespao 2017 à Abidjan. Toute chose qui montre l’optimisme du patron de la culture ivoirienne, quant à un troisième sacre de la Côte d’Ivoire au plus grand prix de la biennale : l’Etalon de Yennenga. Et ce, après les deux prix raflés par les cinéastes Fadika Kramo Lanciné -en 1981 avec ‘‘Djéli’’ - et Roger Gnoan M’Balla -en 1993 avec ‘‘Au nom du Christ’’.

Après une énième  tentative à l’édition 2015 avec le long métrage ‘‘Run’’ du réalisateur Phillipe Lacôtte, on peut dire que le cinéma ivoirien va cette année, à cette compétition un peu plus renforcé, avec deux longs métrages sélectionnés sur les 20 proclamés. Notamment, ‘‘Innocent malgré tout’’ de Kouamé Jean De Dieu Kanan et Kouamé Mathurin Samuel Kodjovi et ‘‘L’interprète’’ d’Olivier Miliehe Koné. Deux productions non négligeables qui porteront l’espoir de toute une nation ivoirienne, d’ailleurs pays invité d’honneur. Ces ‘‘Eléphants’’ du cinéma ivoirien vont donc devoir croiser le fer avec les réalisateurs des 18 autres longs métrages sélectionnés, réalisés par des cinéastes venus de plusieurs pays africains, pour offrir enfin à la Côte d’Ivoire, son 3ème étalon. Pour le président de l’Association Grand Ecran (Réseau ivoirien des journalistes engagés pour cinéma), Sangaré Yacouba, les productions ivoiriennes en compétition ont une place de choix à s’offrir.

Il faut noter qu’outre la catégorie Fiction long métrage, plusieurs autres productions ivoiriennes sont en compétition dans la sélection officielle. Il s’agit de ‘‘Le chemin’’ de Mike Cofiz et ‘’Normalium’’ de Siam Marley, dans la catégorie Fiction court métrage. Tandis que dans la catégorie Film documentaire, les réalisateurs Seydou Coulibaly et Fidèle Kofi devront à travers leurs productions respectives -‘‘Cola, une loi mille vertus’’ et ‘‘L’appel des tambours’’- pourront convaincre les membres du jury, de la qualité de leur production.  

 En ce qui concerne la catégorie Séries télévisuelles et Films des écoles africaines de cinéma, les productions ivoiriennes sont fortement représentées dans la sélection officielle, et suscitent beaucoup d’espoir. Et ce, avec ‘‘Aphasie’’ de Hyacinthe Hounsou, ‘’Deux couples un foyer’’ de Gbehi Jean Noel Bah, ‘’Lagnon et le tendem’’ d’Emmanuel Guoueu, ainsi que ‘’Sœurs ennemies’’ d’Erico Séry et Yurandi Pereira Sodré.    

Abou Adams