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« Corridor 24 », c’est le titre du recueil de huit nouvelles que le cinéaste, metteur en scène et écrivain ivoirien Jean-Marc Fohé a dédicacé, le dimanche 24 janvier dernier à l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc).

 

A cette occasion, plusieurs figures de la culture et du cinéma dont Martin Guédéba lui ont apporté leur soutien. Selon l’auteur, l’œuvre ressasse les affres vécues par la Côte d’Ivoire ces dix dernières années.

 

« L’œuvre qui nous réunit aujourd’hui est un souffle pour exprimer quelque chose, c’est un recueil de huit nouvelles. Nous voulons à travers cette œuvre, témoigner de quelque chose et rendre témoignage de la situation qui prévaut dans notre pays, en Afrique et dans le monde entier », a déclaré Jean-Marc Fohé.

 

Selon lui, les Ivoiriens ne se sont pas inspirés du génocide rwandais, des guerres du Libéria, de la Sierra-Leone et bien d’autres pays au point de sombrer dans la violence à l’orée des années 2000.

 

Dans un langage empreint de lyrisme et d’émotion, \"Corridor 24\" invite les lecteurs à prendre conscience de l’ampleur des guerres dans le monde.

 

 « Je me place comme quelqu’un qui attire l’attention des gens sur les faits tragiques. Je ne peux pas voir les difficultés que les gens vivent et célébrer un mariage à travers mes lignes », a précisé Jean-Marc Fohé.

 

Il a par la suite invité les lecteurs à quitter le cercle vicieux de la corruption financière et morale pour une prise de conscience réelle. L’auteur est un disciple de Zadi Zaourou, précurseur du Didiga qui est l’art de l’irréel et de l’impensable.

 

Jean-Marc Fohé est lauréat de plusieurs prix dont le premier prix de vacances culture de 1991 à 1993, premier prix du festival international de la ville d’Abidjan en 1998. Il s’est aussi également adjugé le meilleur prix francophone du manuscrit à Dakar en 2014.

R. Konan