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Dans le cadre de la réduction de la pauvreté sur le continent africain, bon nombre de gouvernements subventionnent des produits vitaux pour le bien-être des populations afin d’alléger le coût d’achat des produits qui impactent la vie des populations au quotidien.

Cette politique de subvention du carburant, de l’électricité, des denrées alimentaires de grande consommation, etc., n’est pas très appréciée par les institutions financières internationales (le FMI et la Banque mondiale). Celles-ci recommandent aux gouvernements africains de mettre un terme à ce type de subvention. Le Nigéria qui subventionnait le carburant pour aider sa population a été contraint de mettre un terme à cette subvention jugée illégale par les institutions financières internationales.

A quoi servent les différentes institutions financières internationales dans la mesure où le bien-être des populations n’est pas leur priorité ?

Les organisations onusiennes diligentent des études onéreuses pour évaluer le pouvoir d’achat des populations notamment en Afrique.

Selon une étude réalisée sur la thématique du pouvoir d’achat, des populations en Afrique peinent à voir un dollar par jour.

A quoi servent finalement ces études dont les recommandations ne pourront pas être mises en œuvre par nos gouvernements africains liés par les restrictions des institutions financières internationales qui, elles-mêmes, sont loin des réalités socio-économiques ?

Le Kenya, le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Soudan, etc., subissent la colère de leurs populations qui veulent en découdre.

L’ONU doit initier les Etats généraux sur la problématique de la subvention des produits vitaux en Afrique afin de juguler la pauvreté qui est l’une des causes de l’immigration irrégulière en Europe qui occasionnent de nombreux décès dans l’océan.

Au-delà de la bonne gouvernance dont les institutions financières internationales se font le porte-parole, il faut aussi une dose d’humanisme pour stopper ce fléau.

Il faut éviter de calquer certaines réformes qui peinent à être mise en œuvre sur d’autres continents, quand des pays développés arrivent à subventionner des denrées et produits vitaux pour le bien-être de leurs populations.

Aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux où le monde est devenu un village planétaire, le FMI et la Banque mondiale gagneraient à être équitables dans leur mécanisme de restriction financière sur l’Afrique qui aujourd’hui fait partie du monde. Au regard de sa contribution économique, le G20 vient d’intégrer l’Union africaine comme membre permanent à part entière en son sein sans oublier le BRICS dont certains Etats africains sont membres. Tout ceci devrait amener les institutions financières internationales à revoir leur copie pour un meilleur traitement des pays d’Afrique.

 

 ADOU EVARISTE

Analyste Politique