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Du 12 au 15 août 2021, se tiendra  à Tiébissou,  ville de  la région du  Bélier, la 6ème édition du festival Tchin-Dan. Une  activité culturelle qui valorise le pagne et la tenue traditionnelle Baoulé. Ousmane Gbané, l’un des organisateurs de cette initiative, nous en dit plus.

 

Quelle est la personnalité qui se cache derrière votre silhouette pour mobiliser autant de personnalités à Tchin-Dan festival ?

Ousmane Gbane est le commissaire général de Tchin -Dan Festival. Oui, on peut comprendre qu’il y ait une personnalité qui se cache derrière cette activité. Mais le caractère typique que garde ce moment est qu’il reste un évènement de tous. C’est d’ailleurs l’un des rares sinon le seul évènement qui est organisé par ceux là même qui exercent dans l’activité. Le Tchin-Dan festival, c’est le festival des pagnes traditionnels  Baoulé. Un festival des artisans tisserands organisé par des artisans. Ils ont aussi le soutien des institutions régionales et locales dont celui  du ministère- gouvernorat  des lacs. Celui du conseil régional, des organisations privées et  des cadres de la région,  notamment  Amedé Kouakou, ministre de l'Equipement et de l'entretien routier. En somme, le festival des artisans tisserands se démarque du lot grâce à sa spécificité.

 

 Que signifie Tchin-Dan, pourquoi le choix de la ville de Tébissou  pour cette édition?

Tchin-Dan traduit littéralement dans la langue locale notamment le Baoulé,  l’idée de beau jour, beau jour de fête. Le festival se déroule à Bomizambo et à  Kondeyaokro, deux villages dont la notoriété est établie en Côte d’Ivoire en matière du tissage du pagne traditionnel Baoulé. Le choix de Tiébissou n’est pas un choix hasardeux. Mais plutôt des artisans eux-mêmes qui organisent chez eux leur festival. La thématique de cette année est : « femmes, jeunesses et tenues traditionnelles ». Il s’agira de montrer au monde comment les femmes s’habillent dans notre tradition selon les âges et selon la situation sociale. Il s’agit aussi d’aller exposer les produits artisanaux et agricoles de notre terroir.  Ce festival est le plus grand et le plus populaire de toute la région du Bélier. Il  durera 4 jours. Un tour au Tchin- Dan festival,  c’est  apprendre de notre culture, de nos tenues vestimentaires et savoir comment nos parents s’habillaient. Ce festival offre au monde ce que nous avons de merveilleux : nos tenues traditionnelles.

 

Comment comptez-vous impacter votre région  afin  que votre initiative puisse profiter à la population ?

Nous cherchons à faire la promotion d’un secteur économique d’où proviennent  environ 80%  des ressources économique des artistes. Les artistes des villages de Bomizambo et Kondeyaokro tirent 80% de leurs  ressources de l’artisanat. Faire la promotion de cette filière économique, c’est naturellement permettre à ces artisans de vivre mieux et de vivre davantage de leur art.  Nous  avons aussi  des objectifs de promotion culturelle et touristique. L’objectif culturel consiste à faire la promotion d’une façon de s’habiller et de nos tenues traditionnelles qui  ont une signification. Nous  faisons  la promotion de la population de Tiébissou, de toute la région du Bélier et singulièrement de Bomizambo et de Kondeyahokro.

 

Quel bilan faites-vous une demi-décennie après la 1ère édition?

Le bilan est positif. Ce festival, dans ses débuts, se déroulait en une journée.  Aujourd’hui, il s’étend sur quatre jours. Il est devenu le festival le plus populaire de la région du Bélier. Quatrième ou cinquième de la Côte d’Ivoire, selon le classement en termes de festivaliers. Ce, sans grand moyens seulement avec le soutien de certaines institutions. De façon générale, ce festival a permis de renforcer la destination touristique de Bomizambo et Kondeyaokro. Il a aussi  permis aux artisans de mieux vivre de leur art. Ce festival a été l’occasion de noter une percée du pagne Baoulé dans la mode en Côte d’Ivoire. Plusieurs  autorités, notamment les femmes, s’habillent de plus en plus en pagne traditionnel  et spécifiquement en pagne traditionnel Baoulé.

 

Continuez-vous à garder l’optimisme quant à la réussite de cette édition, compte tenu du contexte sanitaire actuel lié à la Covid-19 ?

Oui. La  Covid-19 est apparue en 2019 et elle s’en ira. Nous avons pris des dispositions avec nos différents partenaires pour pouvoir mettre en place des mesures barrières qui nous permettront de restreindre la propagation du virus. Vous savez, l’année dernière, nous avons annulé le festival parce que les conditions sanitaires n’étaient pas réunies. Du coup, cette 6ème  édition qui devait se tenir en 2020 n’a pas eu lieu.

 

A combien estimez vous le nombre de personnes attendues à ce festival ?

Nous visons à l’horizon 30000 personnes. Mais les échos qui nous parviennent  à quelques  jours de l’événement,  montrent que nous serons très largement au -dessus de ces chiffres.

Entretien réalisé par

Pérez Epée