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« Il a pu extorquer la somme de 71 millions FCFA à ses victimes en utilisant le titre de sous-préfet alors qu’il est un administrateur. Il y a même des villageois, de pauvres paysans de sa propre contrée qui se plaignent. Il leur a aussi réclamé des pots-de-vin leur promettant d’aider leurs enfants à devenir des fonctionnaires ».

Ces propos résument le témoignage d’un cadre, fonctionnaire qui a été victime d’un agent du ministère de l’Intérieur, Georges Konan Kan, administrateur civil né en décembre 1976, à Zoukougbeu. Ce présumé auteur de plusieurs actes délictuels, avait, sans crier gare, quitté la ville de Ouéllé où il était en fonction. Il avait déserté les lieux parce que l’étau se resserrait sur lui face aux menaces et plaintes de ses victimes qui réclamaient justice.

D’après les témoignages, pour réussir son coup, ce dernier profitait de son statut d’administrateur civil, pour se présenter comme un sous-préfet. Introuvable depuis, une chasse à l’homme avait été lancée contre l’homme par les autorités compétentes, qui n’a jusque-là pas eu l’effet escompté. Dès lors, à Ouéllé, la chasse au présumé escroc est devenue le principal sujet de conversation des populations. Plutôt que d’exercer la profession pour laquelle il avait été affecté à Ouéllé, il a choisi de se livrer à des malversations qui n’honorent pas sa profession. Des victimes confient qu’il a pris la poudre d’escampette depuis que ses forfaits ont été découverts.

De quoi s’agit-il ? Selon les renseignements obtenus des sources dignes de foi, il est en exercice à la préfecture de Ouéllé, depuis le 10 mars 2020. Au lieu de faire contre mauvaise fortune bon cœur, il a préféré passer par d’autres chemins pour se faire de l’argent en vitesse. En effet, contre bonne réputation, il ressort des informations collectées auprès de certaines autorités de la ville, qu’il a escroqué ces millions FCFA à des personnes à qui il a promis de faire intégrer à la Fonction publique. 

Une douanière qui voulait également que ses parents et protégés entrent dans l’effectif de la Fonction publique, a, quant à elle, fait les frais de l’homme qui était en cavale. Celui-ci lui a soutiré la somme de 3 millions FCFA sans qu’elle n’ait eu gain de cause. C’est avec les larmes aux yeux qu’elle cherche à se faire rembourser son argent. Une battue est donc organisée à l’effet de mettre fin aux activités illicites de l’administrateur passé maître dans l’art de l’escroquerie.

Selon des habitants de Ouéllé, aux dernières nouvelles, il serait revenu en catimini dans la ville. Nous avons essayé à maintes reprises de le rencontrer en vain. Sera-t-il retrouvé pour qu’il réponde de ses actes ? Les jours à venir nous situeront sur ce dossier au cœur des conversations à Ouéllé, ville de la région de l’Iffou.

A. C.